Le premier directement via les prélèvements sur les bulletins de salaires et les cotisations diverses (dont la CSG/CRDS), c’est la Sécurité Sociale.
Le second, ce sont les organismes complémentaires, improprement appelés « mutuelles santé ». Le terme est devenu aussi générique que frigidaire, mais il recouvre des réalités très différentes. Il y a des sociétés anonymes (des assureurs comme Axa, Generali, Allianz…) souvent cotés en bourse, pouvant avoir des liens avec des mutuelles, mais pour lesquelles l’activité d’assurance santé est nichée dans des filiales sous forme de sociétés anonymes. Les propriétaires sont les actionnaires et reçoivent un dividende.
Dans les organismes complémentaires on trouve aussi les mutuelles, « les vraies », ce sont des entreprises en théorie à but non lucratif. Les propriétaires sont les membres qui ont souscrit un contrat d’assurance. Et on trouve à côté d’elles des Institutions de Prévoyance qui sont gérés de manière paritaire et distribuent – surtout en santé – des contrats collectifs pour les entreprises.
Enfin, le troisième étage de la fusée c’est nous directement : il s’agit du reste à charge dont nous nous acquittons lorsque les deux premiers étages de la fusée ont épuisé leur carburant…
Pour 2016, la consommation de soins et de biens médicaux des Français a été évaluée par le ministère de la Santé à 198,5 milliards d’euros, soit 2 975 euros par habitant. La Sécu a pris en charge 77 % (part en progression) de ce montant, soit 153 milliards et les organismes complémentaires 13,3 % (part en diminution), soit 26,4 milliards. Enfin, le « reste à charge » de ménages s’est établit à 8,3%, soit 16,5 milliards.
Nous avons tendance à garder seulement à l’esprit le dernier chiffre et nous focaliser sur ce reste à charge que nous payons directement. C’est une grave erreur. Car la Sécu ou les assurances complémentaires santé (mutuelles ou pas), c’est aussi nous qui les payons !
2 MINUTES DE LECTURE
1 MINUTES DE LECTURE
2 MINUTES DE LECTURE